Hermitage

Localisation

Saint-Paul, La Réunion

Organisme

OSU-Réunion
Université de la Réunion
UMR 228 ESPACE-DEV
UMR 7154 IPGP - Laboratoire Géosciences Réunion


Responsable

Gwenaëlle Pennober

Type de côte

  • Environnement : plage biodétritique d’arrière récif frangeant
  • Sédiment   Sable (D50 > 0.5 mm) et fraction graveleuse (gros fragments de corail)
  • Microtidal (entre 0,1 et 0,9 m)
  • Hauteur significative de vague : (max 10 à 14 m (Cyclone Gamède 2007)  hors récif et moyenne attendus)
  • Période de pic de vague : Eté Austral (décembre, janvier, février, mars) : houles cycloniques ; Hiver Austral (Juin, juillet, Août septembre) : houles australes

 

Problématique scientifique du site

Quelle est la pérennité des plages biodétritiques réunionnaises construites en arrière de récifs frangeants en contexte de changement climatique et de pressions anthropiques locales croissantes ?

Le recul des plages coralliennes est signalé à La Réunion dès les années 70 en parallèle des premiers constats de dégradation de l’état de santé du récif. Des signes évidents de reculs s’observent jusqu’à aujourd’hui (présence de grès de plage à l’affleurement, affouillement au niveau de la végétation pérenne, effondrement de structures anthropiques...). Un suivi topographique basé sur des profils de plage réalisés a partir d’un topomètre a été engagé dès les années 1992 par l’actuel Laboratoire Géosciences Réunion (LGSR) sur les plages récifales de La Réunion afin de tenter d’éclairer les décideurs sur les processus en cours.

Les publications antérieures (Troadec et al., 2002, ; Cordier, 2007) ont mis en évidence une dynamique sédimentaire associée à des évènements météo-marins exceptionnels (houles cycloniques durant l’été austral et houles australes durant l’hiver austral) mais les protocoles historiques ont du mal à mettre enévidence le recul pérenne des plages (disparition des bornes des sites les plus dynamiques,…). La révision du protocole de suivi établi dans la perspective de l’intégration des plages récifales dans le SOERE Trait de côte en 2011, aboutit à un cadre méthodologique plus robuste (profils topographiques au DGPS) et plus instrumenté sur les mesures topographiques. Ce protocole sera poursuivi  et se diversifie dans le SNO (données TLS, drone) et intégrera un volet caractérisation de l’hydrologie en contexte de petits fonds d’arrière récif en lien avec les forçages hydrodynamiques régionaux. Si on commence à enregistrer des dynamiques morphologiques qui s’opèrent depuis 30 ans sur ces plages, la compréhension des processus en jeu reste faible en raison du manque d’instrumentation en arrière de la barrière récifale. De même les relations entre bilan des carbonates sur le récif et bilan sédimentaire des plages méritent d’être réinvesties.

Quel est le rôle de la barrière récifale en termes d’amortissement des houles australes et d’évènements extrêmes (cyclones), en termes de temps de résidence, de courantologie dans la Dépression d’arrière récif (DAR), et de renouvèlement des masses d’eau littorales ? Quels sont actuellement les évènements les plus impactant pour le trait côte et quelle est leur occurrence ? 

 

Bilan des mesures historiques acquises

  • Profils topographiques :
    • LGSR de 1994 à 2012 au topomètre
    • OSU-Réunion depuis 2012 fréquence biannuelle et post-évènement au DGPS
  • MNT :
    • IUEM/LDO : campagne annuelle de 2011 à 2016 au TLS
    • Pôle Drones -Université Lyon1- Observatoire de Lyon / Laboratoire Sciences de la Terre : campagne annuelle au drone à partir de 2017

 

Paramètres observés

  • Élévation du sol émergé ou immergé (mètres - profil de plage ou modèle numérique de terrain)
  • Position du trait de côté (position x,y en mètres)

 

Instruments

  • Appareil photo (fixe ou drone)
  • DGPS
  • LIDAR aéroporté et aéroporté
  • Satellite

 

Méthodes

  • Satellite
  • Moyen aéroporté (avion ou drone)
  • Opérateur terrain